Voyage
dans les USA de 2050
Dans cette Amérique, l’avortement,
considéré comme un volet
de la politique nazie, est interdit. Un courant politique le défend
(dans certains cas) : l’extrême-droite.
Le Parti Démocrate, de gauche
donc à la pointe du combat contre
le fascisme, montre beaucoup de zèle
dans la lutte contre l’avortement, et c’est
dans les États progressistes que
les sanctions contre les femmes qui ont avorté
sont les plus dures. Le Parti Républicain,
suspecté de mollesse dans ce
domaine, est beaucoup critiqué
par les politiciens démocrates,
qui lui reprochent sa proximité
avec l’extrême-droite.
Le Parti Republicain, de droite, est vu
par une partie de la population comme l’antichambre de
l’extrême-droite. Il arrive qu’un
polémiste remarque qu’auparavant,
c’était la gauche qui
défendait l’avortement,
mais cela se produit rarement, est peu audible, et une telle
personne, considérée comme très à
droite, est diabolisée.
Un
autre combat important de la gauche progressiste est le féminisme.
C’est pourquoi le Parti Démocrate
interdit la transition de genre (considérée
comme le résultat d’une
idéologie misogyne et à
cause du recul des droits des femmes que celle-ci a entraîné
par le passé) et punit sévèrement
les personnes transgenres ou travesties. Le Parti Républicain
n’approuve pas la transition de
genre, mais considère que la
liberté individuelle est une
valeur essentielle. Cette liberté
s’arrête
bien sûr là
où elle viole les droits
d’autrui. C’est
pourquoi, dans les États
conservateurs, les hommes biologiques qui vivent en femme n’ont
pas le droit de se rendre dans les lieux réservés
aux femmes ou de participer au sport féminin,
par exemple. Les transitions doivent être
auto-financées. Le changement de
sexe légal n’est
pas possible. Mais tout adulte a le droit de vivre socialement en
tant que membre de l’autre sexe et
même de transitionner médicalement
s’il le désire.
Les politiciens démocrates
reprochent aux Républicains leur
laxisme dans ce domaine, signe évident
de sexisme, considéré
comme une caractéristique de
l’extrême-droite,
et dans une certaine mesure de la droite.
De manière
générale,
les Républicains osent à
peine défendre leurs positions,
car les Démocrates répètent
souvent que le fascisme n’est pas
une opinion, mais un délit.
Dans
les westerns à la télévision,
on peut voir le Texas du XIXe siècle.
Son gouverneur républicain est
souvent présenté
en compagnie de membres cagoulés
du Ku Klux Klan. Quand le shérif
voit une personne noire, il ne peut s’empécher
de tirer, c’est plus fort que lui.
Les hommes texans, des cowboys armés,
racistes, au langage ordurier et au comportement inapproprié
avec les femmes, passent leur temps au saloon où
ils dilapident leur argent en jouant au poker. Toutes les danseuses
ne sont pas présentes car
certaines sont en arrêt maladie
pour cause d’avortement. Certaines
de ces danseuses sont des hommes biologiques, qui profitent de la
pause au vestiaire pour regarder avec insistance leurs collègues
nues.
[Petite explication :
il ne s’agit pas d’une
prise de position de ma part sur l’avortement
et les transitions de genre. Avec ce texte, je dénonce
les méthodes malhonnêetes
d’une certaine « gauche »
(je me considère moi-même
d’extrême-gauche sociétale).
Ce que j’ai décrit
dans un monde futur s’est souvent
produit dans le passé : la
gauche réécrit son
histoire, renie ses idées
devenues politiquement incorrectes (à
tord ou à raison), accuse
l’extrême-droite
et la droite pour ces idées, joue
la donneuse de leçon en
diabolisant la droite. Rien de mieux qu’un
exemple dans le futur pour illustrer ce phénomène
et à quel point il est choquant.
Pour info (car presque personne ne le sait) :
au cours de son histoire le Texas a longtemps été
presque exclusivement démocrate.
Le grand parti du sud-est esclavagiste des USA était
le Parti Démocrate. Le Ku Klux
Klan était la milice du Parti
Démocrate. Le Parti Républicain
du Texas a été
fondé par 150 hommes noirs.
Mais dans la propagande gauchiste dont je parle dans mon dernier
paragraphe (voir en France les « Guignols
de l’Info »
par exemple), le Texas est présenté
comme ayant toujours été
inconditionnellement républicain
et les politiciens du Parti Républicain
sont souvent présentés
en compagnie de membres du Ku Klux Klan, comme si les deux étaient
liés (non-sens historique). Voir
aussi cet
article du Parti Républicain
du Texas ].