L'embryologie dans le Coran



Remarque: j'encourage tout le monde (Musulmans comme non-Musulmans) à entrer dans le débat. Faites des recherches. Posez des questions à des Musulmans, à des imams, à des athées, à propos de ce que je dis.



Lisez cet article: http://www.islam-guide.com/fr/frm-ch1-1-a.htm

Mais ne vous convertissez pas trop vite à l'Islam: c'est à sens unique, on ne peut plus revenir...


Réponse à l'article que vous venez de lire: le récit du Coran correspond à la description qu'en faisaient Galien et Hippocrate, plusieurs siècles avant Mohammed. En effet, un des compagnons de Mohammed avait étudié la médecine grecque (voir en fin d'article). Le Coran et la sounna reprennent les enseignements de Galien sur l'embryologie, aussi bien ce qui s'en est avéré exact que leurs erreurs.




Traduction:



"Mais reprenons à nouveau la description à la première formation de l'animal, et afin de rendre notre description ordonnée et claire, divisons la création du fœtus en quatre périodes de temps. La première est celle dans laquelle, comme nous le voyons dans les avortements et les dissections, la forme du sperme (nutfah en arabe) a le dessus. A ce stade, même Hippocrate le merveilleux n'appelle pas la forme de l'animal un fœtus, comme nous l'avons entendu dans le cas du sperme vidé au sixième jour, il l'appelle toujours du sperme.

Mais quand il a été empli de sang (correspondant à alaqa en arabe), et que le cœur, le cerveau et le foie sont toujours inarticulés et informes, mais ont dès lors une certaine solidarité et une taille respectable, c'est la deuxième période ; la substance du fœtus a la forme de la chair et plus la forme du sperme. En conséquence, vous verriez qu'Hippocrate n'appelle plus cette forme "sperme" mais, comme il a été dit, "fœtus".

La troisième période suit lorsque, comme il a été dit, il est possible de voir les trois parties principales clairement comme une sorte de détour, une silhouette en quelque sorte, de toutes les autres parties (correspondant à mudghah en arabe). Vous verrez la conformation des trois parties principales plus clairement, celle des parties de l'estomac plus faiblement, et bien plus, celle des membres. Plus tard ils forment des "brindilles", comme le dit Hippocrate, indiquant par ce terme leur similarité avec des branches. 

La quatrième et dernière période est au stade où toutes les parties des membres ont été différentiées, et à ce stade Hippocrate le merveilleux n'appelle plus le fœtus un embryon mais déjà un enfant ; ainsi lorsqu'il dit qu'il tressaute et bouge comme un animal déjà entièrement formé…(correspondant à la nouvelle création) Le temps est venu pour la nature d'articuler les organes précisément et d'amener toutes les parties à la formation finale. Ainsi elle fait croître la chair sur et autour des os, et en même temps… elle crée à l'extrémité des os des ligaments qui les lient les uns aux autres,. Et sur toute leur longueur elle place autour d'eux de fines membranes appelées periostéales sur lesquelles elle fait croître la chair".  Corpus Medicorum Graecorum: Galieni de Semine,section I:9:1-10 pp. 92-95, 101



Le document http://194.254.96.19/histmed/asclepiades/pdf/bonnet.pdf contient d'autres écrits de Galien qui ressemblent beaucoup à ce que l'on trouve dans le Coran, notamment à la page 142 (144 du fichier Pdf).


Notons tout d'abord que Galien croyait, tout comme Mohammed, que l'embryon était formé à partir d'une goutte de sperme qui se transformait jusqu'à devenir de la chair.

Coran 23:12-14

"Nous avons certes créé l'homme d'un extrait d'argile, puis Nous en fîmes une goutte de sperme dans un reposoir solide.  Ensuite, Nous avons fait du sperme une alaqah (sangsue, chose suspendue, caillot de sang), et de la alaqah Nous avons créé une moudghah (morceau de chair, embryon, substance mâchée, bouillie)..."

Ceci est scientifiquement inexact. En fait, c'est un seul spermatozoïde qui est sélectionné pour rencontrer l'ovule (dont ne parle pas le Coran). Et c'est de la cellule qui en résulte que va se former l'embryon. Ce n'est pas une goutte de sperme qui petit à petit prend la forme d'un embryon, contrairement à ce que croyaient Galien et Mohammed. Ce n'est pas la seule fois que Mohammed reprend des croyances fausses de Galien et d'Hippocrates dans le domaine de l'embryologie. Par exemple, d'après le sahih Muslim volume IV numéro 546, l'enfant ressemblera à sa mère si celle-ci éjacule avant le père (!!!) et inversement: http://www.usc.edu/dept/MSA/fundamentals/hadithsunnah/bukhari/055.sbt.html#004.055.546.



Listons les soit-disant miracles attribués au Coran dans cette affaire:


1) Alaqa signifierait "caillot de sang" (1), "chose suspendue" (2)  et "sangsue" (3). Déjà on voit que ce mot peut avoir trois sens différents. La langue arabe est très plastique et c'est relativement commode pour faire concorder, après coup, le texte coranique aux découvertes scientifiques pour créer un "miracle" (en effet les savants Musulmans ne nous ont pas encore prédis de découverte scientifique, ce qu'ils auraient dû faire si réellement le Coran contient des miracles scientifiques sans qu'il y ait besoin de forcer les textes). Mohammed pensait pourtant bien à une signification précise lorsqu'il a employé ce mot. La traduction classique de Alaqa est "caillot de sang", ce qui correspond à une phase du développement embryonnaire selon Galien. Mais il se trouve que les deux autres traductions utilisées pour "Alaqa" correspondent également aux descriptions de ce médecin grec (qui sont par ailleurs plus précises et poussées que le verset coranique correspondant).

(1) Le caillot de sang: cette description correspond au deuxième paragraphe du texte de Galien cité plus haut. La deuxième période de la création du fœtus débute lorsque ce dernier s'est rempli de sang, selon Galien.

(2) L'adhérence: lisez les pages 142 (144 du fichier Pdf) du lien suivant: http://194.254.96.19/histmed/asclepiades/pdf/bonnet.pdf . Au début, le sperme femelle (selon Galien bien sûr), qui entoure la semence, est en quelque sorte suspendu dans l'utérus et forme peu à peu le Corion. Extrait de "La Semence" de Galien: "Car toutes les parties de l'utérus ont le désir d'envelopper le sperme mais ne peuvent encore le faire car elles sont encore trop loin pour le toucher. Mais aussi, après plusieurs jours, en même temps que le sperme augmente, la matrice devient toujours plus enveloppante, et tantôt une de ses parties, tantôt l'autre saisit le sperme". Si l'on traduit "Alaqa" par "chose suspendue", "adhérence", alors cela correspond à la fin de la première phase de l'embryon selon Galien.

(3) La sangsue: Galien a écrit: "La semence tire à elle par les vaisseaux qui se jettent dans l'utérus du sang et du pneuma..." (page 142 du dernier lien). Si l'on traduit "Alaqa" par "sangsue", cela correspond également à la fin de la première phase de l'embryon selon Galien. Les apologistes de l'islam considèrent que le fait que l'embryon à ce stade soit comparé à une sangsue dans le Coran est un miracle, car Mohammed ignorait soit-disant que l'embryon puise le sang de sa mère. Nous voyons ici qu'il n'en est rien.

 

2) La phase suivante, selon le Coran, serait la moudghah (morceau de chair, embryon, substance mâchée, bouillie). Miracle? Supposons que Mohammed voulait effectivement dire "substance mâchée" (alors que rien ne l'indique, il y a visiblement un grand nombre de traductions possibles, Hamidoullah par exemple traduit ce mot par "embryon"). Je n'ai rien de Galien à ce sujet, cependant une substance mâchée est quelque chose de beaucoup trop vague, on peut à peu près tout comparer avec de la substance mâchée. Je trouve, en outre, la photo du chewing-gum pas très honnête: le webmaster d'Islam-guide a fait en sorte que les traces de dent aient exactement la forme des somites sur le dos de l'embryon. Perso, quand je mâche un chewing-gum, ça n'a pas cette forme. Un tel procédé n'a rien de scientifique. Avec des "Oh, ça ressemble un peu à..." on peut arriver à toutes les conclusions, surtout quand on a un peu aidé pour que la ressemblance soit plus... ressemblante.

 

3) D'après le Coran encore, l'embryon devient ensuite un os puis les os sont recouverts de chair. Déjà il ne s'agit pas d'os mais de cartilage. Mais bon, on va confondre les deux, même si encore une fois le procédé n'est pas scientifique (mais sinon le Coran contient encore une erreur). Seulement voilà, le Coran s'est encore en quelque sorte fait doublé par Galien: "Ainsi elle fait croître la chair sur et autour des os, et en même temps…" (texte de Galien copié, 4ème paragraphe).

 


Il est important de souligner que ce sont les musulmans qui, pour la première fois, ont repéré ces similitudes entre le texte coranique et la description de Galien (tel Ibn-Qayyim). Basim Musallam, directeur du centre des études du Moyen-Orient à l'université de Cambridge indique:

"les étapes du développement établis par le Coran et le Hadith pour les croyants étaient parfaitement conformes au compte scientifique de Galien...  Il n'y a aucun doute que la pensée médiévale a apprécié cet accord entre le Coran et Galien, parce que la science arabe a utilisé les mêmes termes du Coran pour décrire les étapes galéniques " B. Musallam (Cambridge, 1983) Sex and Society in Islam. p. 54

 

Mais comment Mohammed a-t'il pu avoir accès aux travaux de Galien? Nous savons qu'au VIème siècle, Sergius a traduit les livres de Galien (environ 26) du Grec en Syriaque. A la moitié de son règne Chosroes a fondé l'école de Jundishapur, où les manuscrits de Galien étaient à disposition dans leurs traductions. Harith Ibn Kalada fut le premier diplômé le plus célèbre de cette école et y a appris la médecine grecque, Galien, Hippocrate, Aristote…et plus tard celui-ci est devenu un compagnon de Mohammed selon les sources islamiques. Sources de cette affirmation: http://facealislam.free.fr/embryon_grec.html (deuxième partie de l'article), http://answering-islam.org.uk/Responses/It-is-truth/chap05.htm (tout à la fin):

"According to Muslim historians the most celebrated early graduate of Jundishapur was a doctor named al Harith ibn Kalada, who was an older contemporary of Muhammed. He became none other than a companion of the Prophet Muhammed himself, and according to the Muslim medical traditions Muhammed actually sought medical advice from him. He may even have been a relative of the Prophet and his "teachings undoubtedly influenced the latter" [i.e., Muhammed]. (Source: Outline of Arabic Contributions to Medicine, by Amin A. Khairallah, Beirut, 1946)"