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Les conséquence perverses du dogme de la foi obligatoire pour échapper à l'enfer
Remarque: j'encourage tout le monde (croyants comme non-croyants)
à entrer dans le débat. Faites des recherches. Posez des questions à
des religieux, à des incroyants, à propos de ce que je dis.
La Bible et le Coran enseignent qu'après la mort, chacun de nous est
jugé par Dieu et soit aura part à une délicieuse
récompense éternelle ("paradis"), soit à un terrible châtiment éternel
("enfer"). Le critère pour aller au paradis ou
en enfer n'est pas l'oeuvre que l'on a accomplie pendant sa vie, mais
la foi. D'après la doctrine évangélique, rien ne
sert d'être quelqu'un de bien et de s'efforcer de faire de son mieux au
cours de sa vie, car tout homme est pécheur et mérite
l'enfer dès son premier péché. La seule solution pour échapper à ce
triste destin serait de... croire que Dieu a envoyé son
fils Jésus, que ce dernier, en mourant sur la croix, a pris sur lui le
péché pour lequel nous devions être puni, puis que Jésus
est ressuscité, qu'il vit et qu'il reviendra. Tout cela est raconté
dans la Bible, c'est pourquoi y croire nécessite tout
d'abord de croire que la Bible est la "parole de Dieu", la "vérité".
D'après l'enseignement évangélique, celui qui croit
à cela, celui qui en est fermement convaincu, sera sauvé, il ira au
paradis. En revanche, celui qui a une autre croyance,
celui qui admet honnêtement qu'il ne sait rien avec certitude sur Dieu,
ou encore celui qui voudrait croire à ce que la Bible
dit, mais qui n'en est pas sûr... est perdu! Quelques soient ses
oeuvres, il ira en enfer, s'il meurt dans ces conditions. Le fait
d'être sûr que le dogme évangélique est la vérité est la condition sine
qua non pour échapper à la terrible punition éternelle.
Etonnant que les adeptes de ce culte appellent celui-ci "Bonne
nouvelle". Il s'agirait plutot d'une "mauvaise nouvelle".
Parmi les passages qui parlent de la perdition des incroyants dans la Bible, on trouve Jean 3:36
Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ;
celui qui refuse de croire au Fils n’aura pas cette vie, mais il reste
exposé à la colère de Dieu.
L'islam orthodoxe ne fait pas mieux. Certes, il y existe un enfer non
éternel, mais ce dernier est réservé pour les "mauvais
musulmans", ceux qui ont beaucoup péché, mais qui ont cru avec
certitude que le dogme islamique était la vérité. Ceux qui n'y
ont pas cru (qui sont morts avec l'avis que ce n'était pas "la vérité",
ou qui ne savaient pas) iront en enfer. Notons que les
dogmes évangéliques et islamiques orthodoxes sont contradictoires: pour
les évangéliques, les musulmans ne croient pas que Jésus
est Dieu, et que ce Jésus est mort sur la croix pour leurs péchés, ils ne
respectent pas les critères et vont donc en enfer quelles
que soient leurs oeuvres. Pour les musulmans orthodoxes, les chrétiens
ont plusieurs dieux. Le Coran est bien clair là-dessus,
Jésus n'était qu'un simple prophète, celui qui croit qu'il était Dieu,
et de manière générale celui qui ne croit pas que le Coran
est "la vérité" et Mohammed un vrai prophète envoyé par Dieu, ira en
enfer, ses bonnes oeuvres seront nulles, ne compteront pas.
Tel est le cas des chrétiens, d'après le point de vue musulman
orthodoxe.
Parmi les nombreux passages qui parlent de la perdition des incroyants dans le Coran, on trouve Coran 3:91
Ceux qui ne croient pas et qui meurent mécréants, il ne sera jamais accepté d'aucun d'eux de se racheter
même si pour cela il (donnait) le contenu, en or, de la terre. Ils auront un châtiment douloureux, et ils n'auront point de
secoureurs.
C'est pourquoi les membres de ces deux groupes sont aussi motivés pour
tenter de convertir les "incroyants", pour tenter de
"les sauver", d'après leur point de vue! Le christianisme évangélique
et l'islam orthodoxe ne sont pas les deux seuls groupes
qui ont pour dogme la foi obligatoire pour échapper à l'enfer. Mais ce
sont les deux principaux. Le problème, c'est que ce dogme
est une vrai prison intellectuelle pour le croyant. C'est une technique
de manipulation mentale extrêmement élaborée. En effet,
si après la mort nous sommes soit destinés à une enfer éternel soit à
un paradis éternel, alors la seule chose qui compte dans
cette vie est de faire en sorte d'aller au paradis, tout le reste est
sans importance. Puisque le critère pour aller au paradis et
non en enfer est la foi, la certitude que la religion à laquelle on
appartient est la vérité, d'après ce que l'on nous a enseigné,
alors la seule chose qui compte est de garder cette certitude. Le
croyant est sur ses gardes contre tout ce qui pourrait mettre
en danger sa foi. On lui a d'ailleurs enseigné que le diable est très
rusé, et qu'il utilisera même des amis, des membres de la famille,
voire la raison du croyant lui-même pour tenter de le faire chûter.
Ainsi, si le croyant, au cours d'un débat avec un incroyant, ou
de recherches personnelles par exemple, commence à douter, et a
l'impression de voir des erreurs dans la Bible, ou des contenus
imparfaits, voire inacceptables, il se dira que c'est Satan qui lui
insuffle ces pensées, et qu'il doit à tout prix leur résister.
Le dogme de la foi obligatoire est l'ennemi de l'honnêteté
intellectuelle. Il rend toute reflexion objective sur le sujet, toute
recherche de la vérité impossible.
Je pense d'ailleurs que les premiers chrétiens l'ont élaboré dans le
but d'empêcher que leurs correligionnaires perdent la foi,
ou en tout cas de rendre ce processus presque impossible. Le croyant
pris à ce piège ne peut pas s'imaginer changer un d'opinion,
ou émettre l'opinion qu'il se soit trompé. A l'idée de perdre sa foi,
il a des sueurs froides, non, c'est cela qu'il faut éviter
à tout prix, cela l'impensable. Quelques soient les faits en faveur ou
en défaveur de sa religion, le croyant va tout faire pour
garder une foi inébranlable, ou dans le pire des cas croire à nouveau,
être de nouveau convaincu que sa religion est la vérité.
Car l'incroyance est punie du pire châtiment possible qui dépasse même
l'imagination.
Non seulement le croyant victime de ce dogme se retrouve prisonnier et
a très peu de chances d'en sortir un jour, mais pour
la minorité qui parviendra à s'échapper, le processus de déconversion est
long et difficile. Je parle ici en connaissance de cause,
en fonction de ma propre expérience et de celle d'autres évangéliques
et musulmans orthodoxes déconvertis. En principe, ce processus
dure plusieurs années. La foi ne se perd pas d'un seul coup. Il y a
toute une période transitoire dans laquelle on croit encore à moitié,
puis toute une période où l'on se dit: "Et si c'était vrai,
finallement? Si je me trompais?". Mais désormais, on est dans le cas
de l'incroyant qui va en enfer s'il meurt dans ces conditions, on prend
pour soi les menaces de notre "livre saint" envers les incroyants. En ce qui
me concerne, il y a toute une période où je tentais désespérément
de me convaincre que la Bible était la parole de Dieu et que j'y
croyais, je passais plusieurs heures la nuit à essayer de retrouver
la foi, je priais Dieu qu'il me la rende et que s'il y avait
quelque chose en moi qui l'empêchait d'agir, qu'il le supprime;
je demandais à Dieu qu'il me sauve. J'étais terrorisé à l'idée de
mourir dans ces conditions, car je me disais que j'allais peut-être
me retrouver ensuite en enfer. Des pasteurs ont tenté de jouer sur ces peurs
pour me reconvertir. Malgré ces barrières psychologiques
instaurées pour rendre l'apostasie la plus difficile possible, mon
opinion selon laquelle la Bible n'était pas la parole de Dieu se
renforçait, et ces peurs ont diminué, jusqu'à disparaître, lorsque ma
foi avait totalement disparu.
La croyance en un enfer pour les incroyants est aussi un obstacle considérable à l'objectivité des pasteurs et des imams. C'est déjà suffisamment difficile de rester objectif, et personne ne l'est complètement, mais cette croyance aggrave encore plus les choses. Car si seuls les croyants échapperont à l'enfer, ce qui est de loin le plus important est de convaincre le maximum de monde possible. L'analyse objective des faits n'est alors pas la première priorité. La priorité, c'est que les gens croient, et qu'ils soient "sauvés". Si le pasteur (resp: l'imam) présente les choses de manière trop objective et mentionne aussi des éléments qui peuvent être plus ou moins troublants, il prend le risque de faire douter (et donc chûter) certains de ses fidèles, ou que des non-croyants présents dans la salle ne soient pas convaincus. Or pour lui, c'est la pire des choses qui pourrait arriver, car ça conduirait à la damnation éternelle de ces âmes. Par conséquent, quand il traitera d'un sujet, il n'aura pas mauvaise conscience à présenter les choses de manière anormalement favorables à la Bible (resp: au Coran) au vu des faits, bien au contraire, puisqu'il croira travailler ainsi à la propagation du royaume des cieux. J'expliquerai plus en détail ce point-là quand j'en aurai le temps, je compte faire un sous-article, avec notamment mon expérience vis-à-vis de ça.
J'en profite pour mentionner d'autres causes qui rendent la conversion au christianisme évangélique ou à l'islam très facile,
mais qui en rendent la sortie très difficile, à vrai dire presque impossible. Pour l'islam orthodoxe: celui qui a quitté l'islam
peut être puni de mort: voir l'article correspondant. Même dans les pays qui n'appliquent pas cette loi, le risque est présent. Notons qu'
une telle prescription est aussi présente dans la Bible,
même si c'est dans l'ancien testament et
qu'heureusement, les chrétiens évangéliques considèrent que cela
n'était valable que pour les juifs en Israël avant la venue de Jésus.
La peine de mort en cas d'apostasie dissuade de quitter l'islam
orthodoxe, mais n'induit pas de barrière psychologique contrairement
à la foi obligatoire. La peine de mort en cas d'apostasie dissuade
surtout les ex-musulmans de faire part de leur expérience, afin
qu'aucune publicité négative ne soit faite envers l'islam. Si personne
n'est au courant de ces apostasies, cela évite que certains
croyant se posent des questions sur leur religion. Il y a un peu le
même phénomène dans le christianisme évangélique, même sans peine de
mort:
puisque l'incroyant est voué à la perdition éternelle, cela est très
douloureux pour un évangélique d'apprendre que l'un de ses
proches a perdu la foi. Beaucoup d'anciens évangéliques attendent avant
de faire part de leur apostasie, certains n'en parlent
qu'avec un nombre restreint d'amis, tandis que personne dans leur famille
n'est au courant. Cela préserve la religion.
Parfois, on peut être amené à faire des sacrifices pour sa religion.
Par exemple dans le domaine du mariage. Rien n'interdit aux
incroyants de se marier avec qui que ce soit, ils pourraient très bien
épouser un individu croyant. Tel n'est pas le cas en revanche
des chrétiens évangéliques qui ne se marient qu'entre eux, et des
musulmans orthodoxes, chez qui les hommes peuvent épouser des
musulmanes (de préférence), des chrétiennes et des juives à la rigueur,
et où les musulmanes ne peuvent épouser que des musulmans.
Un de ces croyants peut très bien tomber amoureux d'un individu n'ayant
pas les mêmes croyances, et devoir renoncer à cet amour
à cause de ses convictions religieuses. On pourrait citer aussi le cas
d'un homosexuel qui a nié sa sexualité différente
toute sa vie et a tenté de vivre tant bien que mal avec une femme à
cause de sa religion. Après ce genre de sacrifice, il est encore plus
dur de perdre la foi, car cela revient à dire
qu'on a fait ce sacrifice... pour rien! Mais si on la perd tout de
même, la rage est d'autant plus forte.
La foi obligatoire (et dans une moindre mesure d'autres dogmes
évangéliques ou islamiques orthodoxes) rend la sortie de ces deux
religions très difficile. Le problème c'est qu'il est parallèlement
très facile d'y rentrer, et que bien souvent les missionnaires
usent de désinformation pour tenter de convertir un audimat non averti.
C'est pourquoi il est nécessaire de tout faire pour que les
personnes concernées soient informées des dessous de l'affaire avant de
se convertir si elles le souhaitent toujours.
Par exemple lorsqu'une résidence universitaire est tractée par des
musulmans orthodoxes, et que sont présentées habilement les pseudo
preuves
habituelles (miracles du Coran, etc...), il faudrait pouvoir tracter la
résidence avec la réponse (ce qui serait extrêmement mal vu, à vrai
dire).
Lorsqu'un évangélique distribut des tracts dans la rue, il faudrait
qu'à côté de lui, un ancien évangélique distribue un tract de
réponse aux personnes qui ont reçu le premier tract. Ainsi de suite.
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